Comment éviter les blessures en MMA ?

Comment éviter les blessures en MMA ?

Quand on pratique du sport en général, les blessures font parties du lot de choses auxquelles s’attendre. Mais quand on pratique le MMA, on peut penser que le degré d’exposition est encore plus accru. Se blesser n’est pourtant pas toujours fatal quand on est bien préparé. Cet article se consacrera donc principalement aux meilleures manières de se protéger et d’apprendre à y faire face.

Les blessures les plus fréquentes

Avant de nous consacrer à détailler le genre de blessures qu’on pourrait rencontrer dans la pratique du MMA, mettons-nous dans le contexte.

Le MMA est un acronyme qui signifie Mixed Martials Arts. Ces termes anglais indiquent globalement qu’il s’agit d’un sport qui combine plusieurs arts martiaux. Plus précisément, c’est un sport de combat s’appuie essentiellement sur les techniques de la lutte, du jiu-jitsu brésilien et de la boxe. Cette mise en contexte permet de mieux comprendre que les blessures qu’on peut rencontrer peuvent être de divers ordres. En effet, ces dernières peuvent être superficielles comme elles peuvent être graves.

Les coupures et hématomes

Il n’est pas exceptionnel de se blesser lors d’un combat et même d’un entrainement en MMA. Lors des corps à corps, les chocs reçus mais aussi ceux que l’on donne peuvent entrainer des bobos. Les coupures ne sont donc pas à exclure. En effet, recevoir des coups de pieds et des coups de poings n’est pas anodin et conduit à une cassure des tissus de la peau. Quand cela se produit, une fissure se fendille dans la peau. Elle peut prendre l’aspect d’une petite éraflure. Cependant, le coup encaissé peut aussi donner naissance à une plaie profonde. Nous verrons d’ailleurs dans la dernière rubrique les dispositions à prendre pour cela.

Les luxations de l’épaule

Les coups assénés en MMA peuvent aussi entrainer des luxations au niveau de l’épaule. En effet, des gestes mal calculés sont à l’origine de ce mal. En effet, dans son élan, le sportif peut faire un faux mouvement qui fait que l’os de l’épaule soit déboité hors de la cavité articulaire. S’en suit alors une douleur insoutenable pouvant aller jusqu’à un arrêt momentané du sport.

Les ruptures de ligaments et des tendons

Les articulations sont particulièrement sollicitées lors des sports de combat. Aussi, un mouvement trop brusque et mal évalué peut malheureusement aboutir à une rupture des ligaments ou des tendons. En effet, ce sont des éléments qui enveloppent les articulations et sont donc des zones du corps particulièrement à risque.

Les fractures

Pratiquer le MMA expose également à des risques de fractures. Cela peut concerner aussi bien les membres que les os du crâne. Cela se produit quand le combattant n’est pas suffisamment préparé ou qu’il n’est pas bien protégé.

Les commotions cérébrales

Les combats de MMA incluent la réception de coups violents sur la tête mais aussi des chutes brutales sur le sol. Quand ce genre de scénario se produit, le combattant n’est pas à l’abri d’une commotion cérébrale. En effet, le crâne est une partie particulièrement visée. Comme il constitue une masse importante du corps, il n’est pas rare de voir un combattant tomber la tête en avant.

L’échauffement

Pour être performant en MMA mais aussi limiter les risques de blessures, des dispositions doivent être prises.  L’échauffement est une étape à ne surtout pas prendre à la légère c’est pourquoi toute une rubrique lui est consacré.

Les bonnes raisons de s’échauffer

Les raisons relèvent avant tout de la logique. En effet, comme son nom l’indique, l’échauffement vise à mettre le corps en condition pour se préparer au combat. En effet, les muscles sont plus souples, le corps en général plus malléable et le mental est disposé.

Côté santé

Tout est également indiqué dans le nom. En effet, le but de l’échauffement est de faire monter la température des muscles au-delà de celle qu’il a à la phase de repos. En effet, des muscles réchauffés sont beaucoup plus élastiques. Comme ils peuvent mieux s’allonger, les risques de claquage, de contracture ou d’élongation sont considérablement réduits. De plus, s’échauffer contribue à l’amélioration de la circulation sanguine. Or, celle-ci permet de maintenir une bonne sensibilité corporelle, utile pour rester à l’écoute de son corps.

Côté performance

Un corps dont la température a été élevé aux alentours de 39°C est plus apte à répondre aux sollicitations. Aussi, pour avoir de bons résultats et de progresser, il est indispensable de ne pas faire l’impasse sur l’échauffement. En effet, il permet d’augmenter la force, la vitesse et la réactivité qui sont des éléments essentiels à la réussite.

Les phases de l’échauffement

Un échauffement complet est constitué de quatre étapes. Il s’agit de la mobilisation articulaire, l’augmentation de la température du corps, le travail de mobilité et de la préparation technique. L’idéal est de parvenir à passer par chacune d’entre elles. Cependant, s’en tenir aux deux premières est l’essentiel. Vous pouvez donc faire l’impasse des deux dernières phases par manque de temps par exemple.

La mobilisation articulaire

Dans cette phase, les exercices visent à se concentrer sur les muscles. C’est en quelque sorte un réveil en douceur de ces derniers pour qu’ils soient disposés à l’exercice. Bien qu’on parle de muscles, les tendons et les cartilages sont également mis à contribution pour mettre le corps en condition pour le combat.

Augmentation de la température

Maintenant que le corps sait à quoi s’attendre, vient le moment d’augmenter la température jusqu’à 39°C. Pour y parvenir, divers moyens sont utilisés. Le combattant peut commencer par courir en augmentant progressivement sa vitesse. Après cela, généralement, le combattant passe à la pratique de sauts. Il peut s’agir de sauts effectués avec la corde à sauter ou des sautillements en garde. En complément, des exercices de squats et de burpees peuvent aussi faire l’affaire. Pour ce qui est de la durée de cette phase, 10 minutes au minimum devront lui être consacrées. Si le temps vous le permet, aller jusqu’à 20 minutes sont l’idéal pour chauffer le corps.

Stretching

Cette phase là a pour but d’assouplir le corps. Comme le MMA est la combinaison de plusieurs disciplines d’arts martiaux, la souplesse constitue un atout majeur. Pour prendre le dessus sur ses adversaires et réduire les risques de blessure, c’est donc une phase à ne pas négliger. En effet, éviter un coup demande à la fois un réflexe mais aussi, une certaine souplesse. Travailler ses coups de poings et pieds est donc important même si vous pouvez sauter cette phase de l’échauffement.

Préparation technique

Cette phase travaille la technicité des mouvements. Pour qu’ils soient plus coulés, les répéter est préalable est utile afin de les automatiser. Elle se consacre à l’exécution de mouvements précis face à un adversaire imaginaire. Refaire consécutivement les mêmes gestes permet de les ancrer dans le cerveau et de travailler la motricité du mouvement. C’est également lors de cette phase que les gestes sont réalisés à des vitesses variées pour qu’ils puissent êtres exécutés correctement. Plus un combattant gagne en maitrise, plus la vitesse pourra être augmentée. De ce fait, les risques de blessures baisseront.

Un entraînement adapté

Un entrainement efficace est celui qui prend en considération plusieurs paramètres et qui répond à certains critères. Il devra être taillé sur mesure pour le combattant de MMA. Il prendra particulièrement en compte sa force, sa puissance et sa condition physique.

La force

En MMA comme avec d’autres disciplines, la force s’acquiert grâce à la rigueur et à la fréquence d’entrainement. Tous les combattants de MMA ne sont donc pas égaux quand on parle de force. L’entrainement doit donc être adapté à la capacité du combattant et de son niveau. Un bon entrainement est donc celui qui ne sous-estime pas les capacités du combattant et lui donne l’opportunité d’évoluer. Il pourra ainsi passer du stade d’amateur à celui de professionnel.

La puissance

C’est grâce à la persévérance qu’un combattant en MMA gagne en puissance. En effet, les mouvements répétitifs permettent de mieux maitriser les techniques de combat. Une fois que ces gestes sont coulés, le combattant peut travailler sa puissance. Celle-ci est également différente d’un combattant à un autre. Un entrainement adéquat est celui qui regroupe les personnes qui combattent avec une puissance proche les unes des autres. En effet, ces personnes sont celles qui devront s’affronter jusqu’à ce qu’une montée en puissance ait été constatée. À ce moment-là, le combattant sera mis avec ceux avec une puissance supérieure.

La condition physique

Le MMA est un sport intense. Cela nécessite de bonnes conditions physiques. Cependant, il arrive que des personnes veuillent le pratiquer alors qu’elles ne sont pas encore au top de leur forme. Pour les permettre de progresser, un entrainement adapté est celui qui respecte ce genre de différence. Il lui permet ainsi d’accompagne le combattant dans sa progression. Dans cette même logique, les combattants de même conditions physiques seront mis ensemble pour s’entrainer.

Comment soigner une blessure lorsque celles-ci n’ont pas pu être évitées

Dans la pratique du MMA, les blessures mineures sont quasi-inévitables. Le tout est sans doute de savoir les anticiper et de savoir les gérer quand elles surviennent. Cette rubrique se portera principalement sur les attitudes à adopter en cas de blessures.

Face aux blessures bégnines

Les microtraumatismes sont fréquents dans la pratique du MMA. En effet, la répétition des impacts reçus aboutit à des contusions de tout genre. Leur gravité sont variables en fonction de l’habilité du combattant mais aussi à sa maitrise des techniques de combat. Cependant, toutes les blessures en dépit de leur intensité nécessitent toujours l’intervention d’un personnel soignant. La prise en charge est plus rapide et le suivi est assuré. Plusieurs spécialités peuvent être requises. Les combattants sont donc généralement suivis par des médecins spécialisés et des ostéopathes.

Les blessures les plus communément rencontrées sont les coupures. Elles sont dues à plusieurs raisons. Des fois, c’est tout simplement parce que c’est un sport intense où les corps s’entrechoquent. Parfois, c’est à cause d’un matériel de protection non adapté. Des coupures surviennent autour de la bouche et sur le visage sur les endroits non protégés. Seul le personnel soignant jugera de l’importance de la blessure. Son intervention pourra consister à faire un pansement ou à effectuer des points de suture.

Face à la luxation de l’épaule

Si un combattant de MMA subit une luxation de l’épaule, la première chose à adopter est d’immobiliser le bras concerné. Grâce à cela, l’épaule ne sera plus sollicitée et l’organisme pourra effectuer son travail naturel de récupération. La prise de cachets anti-douleur pourra également atténuer l’impact de la souffrance. Après un certain temps, l’entraineur pourra proposer des exercices de réadaptation en fonction des recommandations médicales. Cependant, la gravité de la luxation nécessite une intervention chirurgicale. Si cela se produit, le combattant devra alors rester immobilisé pour un long moment.

Face à un traumatisme crânien

Le MMA n’est pas exempt de traumatisme crânien car les coups sur la tête sont permis dans cette discipline. Ce mal se caractérise par une blessure qui peut entrainer une lésion du tissu cérébral. Celui-ci ne fonctionne donc plus correctement et nécessite l’intervention d’un médecin pour son évaluation et le traitement. Un traumatisme léger impliquera une surveillance de 24h tandis qu’un traumatisme modéré demandera une hospitalisation. Certains cas iront jusqu’à nécessiter une intervention chirurgicale.

Conclusion

Le MMA est un sport de combat qui demande à la fois force et adresse renforcées d’une rigueur d’entrainement.

Des blessures peuvent être récoltées aussi bien à l’entrainement que lors des combats. Celles-ci peuvent concerner la tête, les yeux, les mains, le nez, la bouche, les os ainsi que les articulations.

Ces blessures sont dues à plusieurs facteurs. Le premier en cause est un mauvais échauffement. En effet, quand le corps est mal préparé et pas suffisamment échauffé, il encaisse plus difficilement les coups. Il ne sait pas réagir correctement et le corps est plus lent à la détente.

La deuxième cause est une mauvaise maitrise de la technicité de la discipline. Encore une fois, un entrainement et un échauffement plus rigoureux aurait pu permettre de réduire les risques de blessure. Une autre manière efficace de réduire au maximum les blessures est de se mettre à l’écoute de son coach. En effet, suivre à la lettre ses instructions c’est déjà prévenir les blessures éventuelles.

Image par mikepesh de Pixabay